Le gouvernement taliban à Kaboul a affirmé que "la partie pakistanaise a commencé à attaquer l'Afghanistan" dans le district de Spin Boldak, forçant les forces de l'Émirat islamique à "riposter". De son côté, le porte-parole du Premier ministre pakistanais a déclaré que le régime taliban avait eu recours à des tirs "sans qu'il n'y ait eu de provocation", ce à quoi les forces armées pakistanaises ont "immédiatement réagi de manière appropriée et intense". Les échanges de tirs, qui ont inclus de l'artillerie légère et lourde selon des responsables afghans, ont duré environ deux heures dans la nuit du 5 au 6 décembre. Ces violences s'inscrivent dans un contexte de tensions croissantes depuis un affrontement armé d'une ampleur inédite à la mi-octobre, qui avait fait environ 70 morts.

Depuis, la frontière reste fermée, paralysant les échanges commerciaux.

Une trêve négociée par le Qatar et la Turquie a été entérinée le 19 octobre, mais elle n'a pas empêché des tirs sporadiques. Fin novembre, le Pakistan avait estimé que le "cessez-le-feu ne tient plus" en raison "d'attaques majeures" de groupes terroristes comme les talibans pakistanais (TTP), qu'Islamabad accuse Kaboul de soutenir.