Le nouveau pouvoir, dirigé par Ahmad al-Charaa, tente de reconstruire un pays dévasté et divisé, mais l'avenir reste incertain. La première année post-Assad en Syrie est marquée par un mélange complexe d'espoirs et de graves difficultés. Des célébrations ont eu lieu dans tout le pays pour marquer l'anniversaire de la chute du régime, le 8 décembre 2024, symbolisant un "espoir retrouvé" pour une partie de la population. Le nouveau pouvoir, dominé par le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC) et son chef Ahmad al-Charaa, s'efforce de mettre en place une transition, mais le territoire reste fragmenté, contesté par l'administration kurde au nord-est et sujet aux incursions israéliennes au sud.

La société civile, longtemps réprimée, connaît un nouvel élan, avec des organisations comme la coalition Madaniya qui jouent un rôle de premier plan entre coopération avec les nouvelles autorités et vigilance critique.

Cependant, la situation sécuritaire demeure précaire, avec une police composée en partie d'anciens djihadistes accusés d'exactions.

Sur le plan humanitaire, les défis sont colossaux.

Le retour de plus d'un million de réfugiés s'ajoute à une population où près de 90 % vit sous le seuil de pauvreté.

La question des disparus du régime Assad, estimés entre 100 000 et 300 000, reste une plaie ouverte pour des milliers de familles. De plus, de graves tensions intercommunautaires ont éclaté, avec des massacres perpétrés contre les minorités alaouite et druze, qui vivent désormais dans la peur.

Pendant ce temps, Bachar al-Assad vit en exil à Moscou, protégé par la Russie qui maintient ses intérêts stratégiques en Syrie, notamment ses bases navale à Tartous et aérienne à Hmeimim, rendant son extradition pour crimes de guerre improbable.