Les deux camps s'accusent mutuellement de ne pas respecter leurs engagements, compliquant les efforts de médiation menés notamment par le Qatar, l'Égypte et les États-Unis.

Le processus de cessez-le-feu à Gaza est dans une impasse, chaque partie campant sur ses positions.

Un responsable du bureau politique du Hamas, Hossam Badran, a déclaré que la deuxième phase de l'accord "ne peut pas commencer" car Israël "poursuit ses violations de l’accord et se dérobe à ses engagements". Le mouvement islamiste accuse spécifiquement Israël de ne pas avoir rouvert le point de passage de Rafah avec l'Égypte et de ne pas avoir augmenté le volume de l'aide humanitaire entrant dans l'enclave, deux points qui, selon lui, faisaient partie de la première phase de l'accord négocié sous l'égide des États-Unis. De son côté, le gouvernement israélien, par la voix du Premier ministre Benyamin Netanyahou, conditionne le passage à la deuxième phase à la restitution par le Hamas des restes du dernier otage israélien, Ran Gvili, tué lors de l'attaque du 7 octobre 2023. Cette deuxième étape du plan de paix du président Donald Trump, qui n'a pas encore été formellement approuvée, prévoit des mesures plus structurelles telles que le désarmement du Hamas, le retrait des troupes israéliennes et le déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Le Hamas a indiqué être prêt à remettre ses armes à une autorité palestinienne, mais uniquement si l'occupation israélienne prend fin.

Les médiateurs, le Qatar et l'Égypte, ont appelé à un retrait israélien et au déploiement rapide de cette force pour consolider la trêve, mais le blocage actuel sur la première phase rend ces perspectives incertaines.