La situation sanitaire à Gaza a atteint un point critique, particulièrement pour les plus vulnérables.

Selon une porte-parole de l'Unicef, Tess Ingram, s'exprimant depuis Gaza, "le constat est clair : des mères malnutries donnent naissance à des bébés prématurés ou de faible poids, qui meurent dans les unités de soins intensifs néonatals".

Les chiffres sont éloquents : alors qu'en 2022, 5 % des nouveau-nés (250 par mois) naissaient avec un faible poids, ce taux a doublé pour atteindre 10 % (environ 300 bébés par mois) au premier semestre 2025.

Cette dégradation est attribuée à une mauvaise nutrition maternelle, un stress accru et un suivi prénatal insuffisant.

L'Unicef rapporte qu'en octobre 2025, 8 300 femmes enceintes et allaitantes ont été admises pour malnutrition aiguë, un phénomène inexistant avant octobre 2023.

La mortalité néonatale a également explosé, le nombre de bébés décédés le premier jour de leur vie ayant augmenté de 75 % entre 2022 et le troisième trimestre 2025. Mme Ingram a déploré les "entraves imposées par les autorités israéliennes qui ont empêché l'acheminement de certains produits médicaux essentiels", appelant à l'ouverture du point de passage de Rafah. La crise affecte aussi d'autres secteurs, comme l'agriculture, où de nombreux Gazaouis, tel l'observateur Amro Abu Rabee, sont toujours déplacés et coupés de leurs terres situées dans la zone occupée par Israël, les privant de leurs moyens de subsistance.