Cette escalade militaire, visant des infrastructures du Hezbollah, intervient paradoxalement au moment où des discussions politiques directes ont été initiées entre les deux pays.

Dans la nuit du 8 au 9 décembre, l'aviation israélienne a mené de nouveaux raids dans plusieurs régions du sud du Liban.

L'armée israélienne a déclaré avoir frappé "des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste" Hezbollah, incluant un site de lancement, des champs de tirs et un complexe d'entraînement. Ces frappes s'inscrivent dans une intensification des opérations militaires israéliennes ces dernières semaines, justifiées par la nécessité de contrer les tentatives du Hezbollah de se réarmer et de rétablir ses activités dans la région, en violation, selon Israël, du cessez-le-feu en vigueur depuis un an.

Cette escalade militaire survient alors qu'un dialogue politique a été amorcé.

Le Liban a nommé un diplomate pour présider sa délégation dans des discussions directes avec Israël, une première depuis des décennies, qualifiées de "positives" par la partie libanaise. Le président libanais Joseph Aoun a demandé à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU de faire pression sur Israël pour qu'il respecte le cessez-le-feu et se retire des positions qu'il occupe encore à la frontière. De son côté, le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a assuré que son mouvement soutenait l'approche diplomatique de Beyrouth, tout en restant sur le qui-vive face aux actions israéliennes.