Cependant, ce retour s'avère être un parcours semé d'embûches, confrontant les familles à la destruction massive, à la crise économique et à une administration défaillante. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 1,2 million de Syriens sont rentrés au pays depuis un an, principalement depuis la Turquie, le Liban et la Jordanie.
Ce mouvement est motivé par un profond désir de retrouver une vie normale, comme l'exprime un retournant : "Ma vie d’avant, mes proches, ma culture me manquaient terriblement".
Cependant, la réalité sur le terrain est brutale.
Les rapatriés découvrent des villes et des quartiers en ruines, où les infrastructures de base comme l'électricité et l'eau font cruellement défaut. La reconstruction est lente et repose souvent sur l'initiative individuelle et l'entraide communautaire. Économiquement, la situation est catastrophique, beaucoup subissant un "déclassement social" et peinant à trouver du travail.
Des défis administratifs complexes s'ajoutent à ces difficultés, notamment pour la scolarisation des enfants qui ont grandi à l'étranger ou pour régler les litiges fonciers liés aux expropriations de l'ère Assad. Face à l'incertitude, de nombreuses familles adoptent une approche prudente : des articles rapportent que les premiers à rentrer sont souvent des "hommes seuls, revenus en éclaireurs" pour évaluer la situation avant le retour du reste de la famille.












