Les estimations varient entre 100 000 et 300 000 personnes dont le sort reste inconnu, créant une angoisse permanente pour leurs proches qui se demandent "Et s’il était encore vivant ?

".

Ces disparitions incluent les prisonniers politiques engloutis par les geôles du régime, comme la tristement célèbre prison de Sednaya qualifiée d'"abattoir humain", mais aussi les migrants perdus sur les routes de l'exil et les enfants enlevés.

Le témoignage d'un ancien détenu, Iyad Akari, résume la déshumanisation du système : "En prison, tu es à peine un chiffre".

Face à la découverte de charniers, la société civile tente de s'organiser, notamment en formant des équipes aux techniques médico-légales.

Cependant, le processus de justice transitionnelle est au point mort. Le gouvernement d'al-Charaa semble privilégier une approche "light" afin de ne pas s'aliéner les fonctionnaires de l'ancien régime jugés indispensables au fonctionnement de l'État. Cette prudence politique relègue la recherche de la vérité et de la justice au second plan, laissant les familles des disparus dans un vide juridique et émotionnel, souvent contraintes de poursuivre leurs recherches par leurs propres moyens.