Les pourparlers pour la deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza sont au point mort, le Hamas refusant de poursuivre tant qu'Israël continue ce qu'il qualifie de "violations" de la trêve et posant de nouvelles conditions. La proposition du mouvement islamiste de "geler" son armement plutôt que de procéder à un désarmement total constitue un point de friction majeur, catégoriquement rejeté par Israël. Le Hamas conditionne le passage à la phase suivante de l'accord de paix à un respect strict par Israël de ses engagements, citant le blocage du point de passage de Rafah, un volume d'aide humanitaire jugé insuffisant et des "attaques israéliennes quasi quotidiennes". En lieu et place du désarmement total exigé par le plan américain et Israël, Khaled Meshaal, un des dirigeants du Hamas, a proposé un "gel" ou un "stockage" de l'arsenal du mouvement. Cette offre est accompagnée de la suggestion d'une trêve de longue durée, ou "hudna", de sept à dix ans, en échange d'un retrait complet des troupes israéliennes de Gaza.
La réaction d'Israël a été immédiate et sans équivoque, un responsable gouvernemental affirmant que "le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée".
Concernant le déploiement d'une force internationale de stabilisation, le Hamas se dit ouvert à sa présence le long de la frontière, mais s'oppose à son déploiement à l'intérieur de Gaza, ce qui "s'apparenterait à une occupation". De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a exprimé son espoir de passer "très bientôt" à cette deuxième phase, tout en attendant la restitution du corps du dernier otage israélien.
En résuméLes négociations de paix sont bloquées par des exigences contradictoires : le Hamas demande la fin des "violations" israéliennes et propose un gel de ses armes pour une trêve longue, tandis qu'Israël maintient sa condition non négociable d'un désarmement complet du mouvement islamiste, laissant l'avenir du plan de paix incertain.