Dans une prise de position inédite, Amnesty International a accusé le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens d'avoir commis des crimes contre l'humanité lors de l'attaque du 7 octobre 2023 et dans la période qui a suivi. Le rapport de l'ONG, long de plus de 170 pages, qualifie le massacre de civils de "crime contre l'humanité d'extermination". Le document détaille une série de crimes relevant du droit international, incluant non seulement l'extermination, mais aussi l'emprisonnement, la torture, le viol et "d'autres formes de violences sexuelles", ainsi que la disparition forcée. Amnesty International souligne que ces actes s'inscrivent dans le cadre d'une "attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile".
Le rapport impute la responsabilité principale de ces crimes au Hamas, et notamment à sa branche armée, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, tout en mentionnant également l'implication du Jihad islamique palestinien et d'autres groupes. L'ONG affirme que les crimes se sont poursuivis après le 7 octobre, notamment par la "détention d'otages" qui "s'inscrivait dans un plan explicitement formulé par la direction du Hamas".
En réaction, le Hamas a exigé le retrait de ce rapport.
Cette accusation est d'autant plus remarquée que les articles rappellent qu'Amnesty International a précédemment accusé Israël de commettre un "génocide" à Gaza, une accusation qu'Israël qualifie de "mensongère" et "antisémite".
Cette démarche montre que, pour l'ONG, le droit international s'applique à toutes les parties au conflit.
En résuméLe rapport d'Amnesty International marque un tournant en qualifiant pour la première fois les actions du Hamas du 7 octobre de crimes contre l'humanité. Cette accusation, qui détaille des actes d'extermination, de torture et de violences sexuelles, place le mouvement islamiste face à ses responsabilités au regard du droit international, au même titre que les autres acteurs du conflit.