Le Yémen est confronté à une double crise qui menace de replonger le pays dans une guerre civile généralisée. Une avancée éclair des forces séparatistes dans le sud a fracturé le camp gouvernemental anti-houthi, tandis que la ville portuaire d'Aden est au bord de l'effondrement humanitaire sous le poids des déplacés. Sur le plan politique, le Conseil de transition du Sud (STC), un mouvement séparatiste soutenu par les Émirats arabes unis mais membre du gouvernement internationalement reconnu, s'est emparé de vastes territoires pétrolifères dans les gouvernorats de Hadramout et de Mahra. Cette offensive a bouleversé l'équilibre des forces au sein de la coalition anti-houthi, suscitant la colère de ses alliés soutenus par l'Arabie saoudite et faisant craindre une proclamation d'indépendance du Sud. Cette fragmentation du camp loyaliste affaiblit la position face aux rebelles houthis et ravive le spectre d'un conflit interne au sein même de la coalition. Parallèlement, la situation humanitaire atteint un point critique.
L'ancienne cité prospère d'Aden, siège provisoire du gouvernement, est décrite comme "suffoquant sous l'afflux massif des déplacés fuyant la guerre".
La ville s'enfonce dans une crise profonde, marquée par des coupures d'électricité constantes, un manque d'eau courante et des services publics au bord de l'effondrement. Cette pression démographique et logistique menace de paralyser totalement la ville, illustrant la détresse du pays le plus pauvre de la péninsule arabique.
En résuméLe Yémen est au bord de l'implosion, avec une crise politique majeure dans le sud où les séparatistes gagnent du terrain, et une crise humanitaire aiguë à Aden, submergée par les déplacés. Ces deux dynamiques affaiblissent le front anti-houthi et pourraient déclencher une nouvelle phase dévastatrice du conflit.