Le bilan annuel de Reporters sans frontières (RSF) révèle une forte augmentation du nombre de journalistes tués dans le monde en 2025, la bande de Gaza étant de loin la zone la plus dangereuse pour la profession. L'ONG de défense de la liberté de la presse pointe la responsabilité de l'armée israélienne dans la majorité de ces décès, dénonçant une situation catastrophique. Selon le rapport de RSF, 67 journalistes ont été tués dans l'exercice de leur métier au cours des douze derniers mois, un chiffre en nette hausse. La guerre à Gaza est la principale cause de cette augmentation : au moins 29 de ces décès y ont été enregistrés, ce qui représente près de la moitié du total mondial. L'organisation affirme que beaucoup de ces journalistes ont été tués "sous le feu des forces armées israéliennes" et va jusqu'à déclarer que "l’armée israélienne est le pire ennemi des journalistes". Ces accusations sont graves, car le droit international impose la protection des journalistes en tant que civils dans les zones de conflit.
RSF et d'autres organisations ont déposé des plaintes pour crimes de guerre, soupçonnant un ciblage intentionnel des médias.
Israël, de son côté, justifie ses actions en affirmant viser le Hamas.
Le cas du correspondant d'Al-Jazeera, Anas al-Sharif, qu'Israël a accusé d'être un "terroriste" après l'avoir tué, illustre la guerre de l'information qui entoure ces morts.
Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF, dénonce "la haine des journalistes" et "l'impunité" qui prévalent, appelant les gouvernements à réaffirmer leur engagement à protéger la presse.