Les dépressions hivernales qui s'abattent sur l'enclave palestinienne ont transformé une situation précaire en un véritable chaos.

Les pluies diluviennes et le froid ont particulièrement touché les quelque 850 000 personnes déplacées vivant dans des campements de fortune, souvent de simples tentes bricolées avec des bâches en plastique. Le passage de la tempête Byron les 11 et 12 décembre a provoqué des inondations généralisées, un témoin décrivant une scène où « autour de nous, tout est inondé ».

La situation est devenue mortelle, avec au moins 16 Palestiniens décédés, dont trois enfants morts d'hypothermie.

Les conditions de survie sont rendues encore plus difficiles par les restrictions imposées par Israël, qui interdit l'entrée d'abris en dur destinés aux déplacés.

L'aide humanitaire, dont dépendait déjà 80% de la population avant la guerre, est toujours entravée, et le porte-parole de la Défense civile gazaouie, Mahmoud Bassal, a appelé à faire entrer des préfabriqués pour la population.

L'ONU a identifié 761 sites abritant des déplacés qui présentent un risque élevé d'inondation.

Pour les habitants comme Eyad, dont l'appartement a les fenêtres brisées, la crainte des prochaines averses est constante, résumant le désespoir ambiant : « C’est comme si nous vivions dans la rue ».