Deux mois après l'adoption du plan de paix de Donald Trump, sa mise en œuvre piétine, achoppant principalement sur les conditions de la deuxième phase. Le désarmement du Hamas reste le principal point de blocage, illustrant la profonde méfiance entre les parties et la fragilité du cessez-le-feu. Alors que la première phase du plan, incluant la libération des otages et un cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, est presque achevée avec la restitution attendue du corps du dernier otage, la transition vers la deuxième phase s'avère critique. Cette étape prévoit le retrait de l'armée israélienne de Gaza, le déploiement d'une force internationale de stabilisation et, point crucial, le dépôt des armes du Hamas. Or, le mouvement islamiste refuse un « désarmement total », qualifiant cette idée d'inacceptable.
Khaled Meshaal, ancien chef du mouvement, a proposé une alternative : un « gel » ou un « stockage » de l'armement, accompagné d'une trêve de longue durée de sept à dix ans.
Cette proposition a été immédiatement rejetée par Israël, un responsable gouvernemental affirmant sous couvert d'anonymat : « Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée ».
Le Hamas, de son côté, accuse Israël de « 738 violations » de l'accord de cessez-le-feu, notamment des attaques quasi quotidiennes et un volume d'aide humanitaire insuffisant, jugeant « impossible » le passage à l'étape suivante dans ces conditions. Cette impasse prolonge l'instabilité et la crise humanitaire, laissant l'avenir de Gaza suspendu à des négociations complexes où chaque partie campe sur ses positions.
En résuméLe plan de paix pour Gaza est dans une situation critique, bloqué par le refus du Hamas d'un désarmement total et les accusations mutuelles de violations du cessez-le-feu. La proposition d'un "gel" des armes par le Hamas a été rejetée par Israël, laissant la transition vers une paix durable très incertaine.