Les frappes israéliennes et américaines ont considérablement dégradé les capacités de ses principaux alliés non étatiques, le Hezbollah, le Hamas et les Houthis.
Selon l'analyste Michel Fayad, l'Iran traverse « son affaiblissement stratégique le plus sérieux depuis la guerre Iran-Irak ».
Sa profondeur opérationnelle a été touchée sur toute la largeur du Croissant chiite.
Le Hezbollah au Liban a été « amputé de plus de la moitié de ses capacités », le Hamas à Gaza a été « brisé militairement », et les Houthis au Yémen ont été « frappés de manière chirurgicale en mer Rouge ». De plus, l'opération « Midnight Hammer » contre les installations nucléaires iraniennes a réduit la menace balistique de Téhéran.
Malgré ces revers, l'Iran conserve une capacité de perturbation. L'analyste estime que sa capacité globale représente 30 à 40 % de son potentiel de 2023, ce qui est suffisant pour peser sur le rapport de force régional.
Téhéran tente de reconstituer ses réseaux en réarmant discrètement ses alliés et en utilisant des circuits financiers opaques.
Des actions comme la saisie d'un pétrolier dans le golfe d'Oman ou l'arraisonnement par un commando américain d'un navire reliant la Chine à l'Iran montrent que les tensions persistent. Cependant, la République islamique ne domine plus par la profondeur de ses proxies, mais par une influence plus réactive et moins expansive, contrainte par les sanctions économiques et une pression militaire constante.












