Cette poussée fragilise l'alliance anti-houthi et complique davantage un conflit déjà dévastateur.

Les forces du Conseil de transition du Sud (STC), un mouvement séparatiste soutenu par les Émirats arabes unis mais membre du gouvernement internationalement reconnu, se sont emparées de vastes territoires. Elles ont pris le contrôle de provinces riches en pétrole dans les gouvernorats de Hadramout et de Mahra, dans l'est et le sud du pays. Cette offensive, menée sans grande résistance, visait officiellement à déloger des forces loyalistes accusées d'être affiliées aux Frères musulmans et de participer à de la contrebande profitant aux rebelles houthis. Le STC, qui milite pour la restauration d'un État indépendant au Sud-Yémen (existant de 1967 à 1990), affirme désormais contrôler la totalité de cet ancien territoire.

Cette avancée unilatérale a été vivement critiquée par le chef du Conseil présidentiel yéménite, Rashad al-Alimi, qui y voit une menace pour « l'unité et la stabilité » du pays. Ces divisions internes au sein du camp anti-houthi sont une aubaine pour les rebelles soutenus par l'Iran, qui contrôlent la capitale Sanaa.

Elles illustrent également les intérêts divergents des parrains régionaux de la coalition, l'Arabie saoudite soutenant le gouvernement unifié tandis que les Émirats appuient le STC.