Ces obstacles menacent l'assistance vitale à une population dévastée par la guerre.

Plusieurs ONG, actives de longue date dans l'enclave, se retrouvent marginalisées et dans l'attente de leur enregistrement par Israël. Une nouvelle procédure a été mise en place, confiant la délivrance des autorisations au ministère israélien de la Diaspora et de la Lutte contre l'antisémitisme. Cette mesure suscite une vive inquiétude parmi les acteurs humanitaires, alors que la région dépendait déjà à 80% de l'aide extérieure avant le conflit. Les humanitaires dénoncent une « militarisation et la politisation de l’aide ». Ils déplorent leur mise à l'écart au profit d'organisations jugées plus alignées sur le plan de paix américain de Donald Trump, ou de celles qui acceptent de renoncer à leur liberté de parole et de critique. Ce « cadre humanitaire » israélo-américain opère une forme de tri parmi les organisations, menaçant le principe de neutralité de l'aide humanitaire. Cette situation complique davantage l'acheminement de l'aide, déjà rendu difficile par les destructions et l'insécurité, et met en péril la survie de centaines de milliers de Palestiniens.