Cependant, cette vitrine cache une réalité bien plus sombre.
L'économie syrienne est dévastée, avec un PIB qui a diminué de plus de 50 % depuis 2010 et deux tiers de la population vivant sous le seuil de pauvreté.
La sécurité reste précaire, comme l'a montré l'attentat imputé à Daesh à Palmyre, qui a tué trois Américains.
Le pays est menacé d'éclatement.
Les Druzes du gouvernorat de Suwayda, après de violents affrontements, sont de facto indépendants de Damas.
Les Kurdes contrôlent le Rojava et ses ressources pétrolières, et se méfient du pouvoir central.
Les Alaouites, bien que majoritairement victimes du régime Assad, craignent des représailles, comme en témoignent les massacres sur la côte en mars. L'analyste Michel Fayad décrit la Syrie comme glissant vers une « fragmentation durable en entités hybrides ».
Le pouvoir d'al-Charaa, concentré au sein du « groupe d'Idlib », reste fragile et doit naviguer entre les pressions de ses sponsors comme la Turquie et le Qatar, les exigences de l'Arabie saoudite, et la menace persistante de Daesh et des loyalistes de l'ancien régime.












