Les frappes dévastatrices contre ses alliés, ou « proxies », et contre ses infrastructures nucléaires ont reconfiguré l'équilibre des forces au Moyen-Orient, même si Téhéran conserve une capacité de nuisance.

Selon l'analyste Michel Fayad, l'Iran traverse son « affaiblissement stratégique le plus sérieux depuis la guerre Iran-Irak ».

La « guerre des douze jours » avec Israël en juin et l'opération « Midnight Hammer » contre ses installations nucléaires ont porté des coups sévères.

Sa profondeur opérationnelle a été touchée sur tout le « Croissant chiite » : le Hezbollah au Liban a été « fortement dégradé », amputé de plus de la moitié de ses capacités ; le Hamas à Gaza a été « brisé militairement » ; et les Houthis au Yémen ont été « frappés de manière chirurgicale ».

L'économie iranienne reste étranglée par les sanctions et les tensions internes sont exacerbées par des problèmes environnementaux comme la sécheresse.

Face à ces revers, Téhéran tente de reconstituer discrètement ses réseaux, notamment en réarmant ses proxies et en utilisant des circuits financiers opaques.

Le chef du Mossad israélien, David Barnea, a d'ailleurs souligné la nécessité pour Israël de s'assurer que Téhéran ne relance pas son programme nucléaire. Malgré cet affaiblissement, l'Iran maintient une capacité de perturbation estimée à 30-40% de son potentiel de 2023, suffisante pour peser sur la région via des milices, des opérations cybernétiques et la menace de sa progression vers le seuil nucléaire.