Narges Mohammadi, 53 ans, a été interpellée dans la ville de Mashad alors qu'elle prenait la parole lors d'une cérémonie en hommage à l'avocat Khosrow Alikordi, décédé dans des circonstances suspectes. Selon son comité de soutien et sa famille, elle a subi des violences physiques lors de son arrestation. Dans un bref appel téléphonique, elle a raconté avoir reçu "des coups de matraque violents et répétés à la tête et au cou". Son frère, Hamid Mohammadi, a confirmé qu'elle présentait des "ecchymoses au cou et au visage".

Son état de santé est jugé préoccupant ; elle semblait "souffrante" et a dû être conduite deux fois aux urgences par les autorités pénitentiaires.

Malgré cela, les demandes pour qu'un médecin indépendant puisse l'examiner ont été rejetées.

Son arrestation s'inscrit dans une vague de répression plus large, puisque 38 autres personnes, dont des avocats et des journalistes, ont été interpellées lors du même événement.

Son avocate en France, Chirinne Ardakani, appelle à une mobilisation internationale pour dénoncer les "crimes d'État" du régime iranien et exiger la libération de la militante.