Selon l'analyste Michel Fayad, l'Iran traverse son "affaiblissement stratégique le plus sérieux depuis la guerre Iran-Irak".

Ses alliés régionaux, ou "proxies", ont subi des pertes historiques : le Hezbollah a été fortement dégradé, le Hamas brisé militairement et les Houthis isolés.

La menace nucléaire iranienne reste une préoccupation majeure pour Israël, comme l'a souligné le chef du Mossad.

Dans ce contexte, la nouvelle Stratégie de sécurité nationale de l'administration Trump redéfinit le rôle américain : les alliances deviennent conditionnelles et Washington privilégie les "deals" économiques. Cette approche pousse les acteurs régionaux comme l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis à assumer davantage la gestion des crises.

Parallèlement, la Chine étend son influence diplomatique. La tournée de son ministre des Affaires étrangères dans le Golfe vise à renforcer la confiance politique et à se positionner en médiateur pragmatique, comme lors de l'accord Iran-Arabie saoudite de 2023.

Pékin se présente comme un acteur neutre, se concentrant sur la stabilisation économique plutôt que sur l'intervention militaire, diluant ainsi progressivement l'influence américaine.