Cette baisse spectaculaire fait suite à un verdict rendu vendredi par un jury populaire new-yorkais, qui a reconnu la banque française complice des exactions commises au Soudan sous le régime d'Omar el-Béchir. Le jury a condamné la banque à verser 20,75 millions de dollars de dommages et intérêts à trois plaignants, qui faisaient partie d'un groupe de milliers de réfugiés soudanais ayant engagé une action civile. Bien que le montant initial soit relativement faible pour un groupe de cette taille, les investisseurs ont immédiatement saisi la portée de cette décision.
Ces trois cas servaient de test, et le verdict ouvre la voie à des milliers d'autres procès potentiels, faisant craindre une facture finale colossale. Cette affaire ravive le souvenir de la lourde amende de près de 9 milliards de dollars que la banque avait dû payer en 2014 pour violation d'embargos américains, notamment au Soudan. La réaction du marché reflète donc la crainte d'un nouveau scandale financier et juridique de grande ampleur.
Dans un communiqué, BNP Paribas a tenté de rassurer en affirmant que ce verdict ne "doit pas avoir de portée plus large" et que "toute tentative d’extrapolation est nécessairement erronée".
Cependant, ces déclarations n'ont pas suffi à endiguer la panique vendeuse, l'incertitude quant à l'exposition totale de la banque étant désormais maximale.











