L'action TKMS, introduite au prix de 60 euros, a terminé la séance à 81,10 euros, après avoir atteint un pic à 106,5 euros en cours de journée. Cette performance valorise l'entreprise à environ 5 milliards d'euros.

Le succès de cette opération s'explique par l'appétit croissant des investisseurs pour les valeurs de la défense. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les budgets militaires augmentent de manière significative en Europe, l'Allemagne prévoyant notamment de tripler ses dépenses de défense d'ici 2029. TKMS, leader mondial des sous-marins conventionnels, est idéalement positionné pour capter une partie de cette demande, avec un carnet de commandes dépassant déjà les 18 milliards d'euros. Pour Thyssenkrupp, cette scission s'inscrit dans une vaste restructuration visant à se défaire de sa structure de conglomérat. Le groupe conserve néanmoins une participation majoritaire de 51 % dans TKMS.

Selon Paul Glaser, directeur financier de TKMS, cette introduction en Bourse facilitera l'accès à des liquidités pour financer la croissance et permettra à l'entreprise de "vraiment se concentrer sur la défense".

Le gouvernement allemand a par ailleurs obtenu un droit de veto pour protéger les technologies sensibles, compliquant d'éventuelles fusions futures.