Cette envolée spectaculaire, avec une progression de 65 % sur l'année, positionne le métal jaune comme l'une des valeurs refuges les plus prisées dans un climat d'incertitude économique et géopolitique mondiale.

Plusieurs facteurs convergents alimentent cette ruée vers l'or.

D'une part, les doutes persistants sur la valeur du dollar, dont la crédibilité est fragilisée par les pressions politiques sur la banque centrale américaine, incitent les investisseurs à se tourner vers des actifs tangibles.

D'autre part, les tensions géopolitiques, notamment le conflit en Ukraine, renforcent son statut de protection contre le risque.

Cette tendance est amplifiée par les achats massifs et insatiables des banques centrales, en particulier celles de la Chine et de pays d'Europe de l'Est comme la Pologne, qui cherchent à diversifier leurs réserves hors du dollar. L'économiste Marc Touati analyse cette flambée comme un "mauvais signe", indiquant que "les investisseurs sont inquiets et qu’ils se gardent une poire pour la soif". Selon lui, un tel niveau de prix n'est généralement atteint que dans des périodes de crise majeure comme un krach, une guerre ou une pandémie. La crise politique en France est également citée comme un facteur contribuant à cette "crainte de l'avenir".

L'or n'est pas le seul métal précieux à briller, l'argent réalisant une percée encore plus étourdissante, soutenu par son double usage industriel et financier.