L'agence anticipe désormais un endettement public atteignant 121 % du PIB en 2028.
Malgré la gravité de cette annonce, la réaction du marché obligataire a été particulièrement mesurée.
Le taux d'intérêt des emprunts d'État français à dix ans (OAT) a à peine réagi, terminant la journée à 3,36 %, un niveau quasi inchangé par rapport à vendredi.
L'écart de taux avec l'Allemagne, le "spread", est resté stable.
Selon Alexandre Baradez, analyste pour IG France, "le changement de notation n'a pas eu d'effet à ce stade".
Il semble que les investisseurs soient actuellement plus préoccupés par le risque politique à court terme, notamment la possibilité d'une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale, que par la dégradation de la note. La suspension de la réforme des retraites, bien que négative pour les finances publiques à long terme, a été perçue comme une solution permettant de "gagner du temps politique" et d'éviter une crise immédiate, ce qui a paradoxalement rassuré les marchés. La Bourse de Paris a d'ailleurs clôturé en hausse, faisant fi de cet avertissement sur la trajectoire budgétaire du pays.











