Le titre de la banque a plongé jusqu'à 10% le lundi 20 octobre, sa plus forte baisse journalière depuis mars 2023, après qu'un jury fédéral à Manhattan l'a reconnue civilement responsable d'avoir permis au régime soudanais d'accéder au système financier américain entre 2002 et 2008. La condamnation initiale porte sur un montant de 20,5 millions de dollars de dommages et intérêts à verser à trois réfugiés soudanais. Si cette somme est modeste pour un groupe de cette taille, la réaction du marché s'explique par la crainte d'un effet domino.
Les avocats des plaignants et plusieurs analystes évoquent la possibilité que plus de 20 000 autres réfugiés puissent à leur tour réclamer réparation, ce qui pourrait potentiellement se chiffrer en milliards de dollars. Cette affaire ravive le souvenir douloureux de 2014, lorsque BNP Paribas avait dû payer une amende record de 8,97 milliards de dollars pour avoir contourné des sanctions américaines. La banque a fermement rejeté le verdict, le qualifiant de « manifestement erroné » et a annoncé son intention de faire appel.
Cependant, l'incertitude sur l'ampleur finale du risque juridique et financier a suffi à provoquer une forte défiance des investisseurs, qui craignent une longue période de contentieux et un impact réputationnel significatif.












