Cette publication a ravivé les craintes des investisseurs concernant les valorisations élevées dans un contexte d'incertitudes commerciales persistantes.

Les principaux indices américains ont accusé des pertes significatives : le Dow Jones a cédé 0,71%, l'indice élargi S&P 500 a lâché 0,53% et le Nasdaq, à forte composante technologique, a reculé de 0,93%.

Le principal catalyseur de cette baisse fut la réaction du marché aux résultats trimestriels de Netflix. Le géant du streaming a vu son titre dégringoler de 10,07% à 1.116 dollars, atteignant son plus bas niveau depuis le mois de mai. La cause de cette sanction sévère est un bénéfice net de 2,5 milliards de dollars au troisième trimestre, un chiffre nettement inférieur aux anticipations des analystes, principalement en raison d'un litige fiscal coûteux au Brésil.

Comme le souligne Jose Torres d'Interactive Brokers, "les performances de Netflix ont été mal accueilli (...) et pèsent sur le moral" des investisseurs. Cette contre-performance a été d'autant plus mal perçue que la valorisation de l'entreprise "reflète des attentes élevées, et si le groupe ne répond pas à ces attentes, le marché va avoir du mal à l'accepter", selon Dave Grecsek d'Aspirant. L'événement a jeté une ombre sur le début de la saison des résultats des grandes entreprises de la tech, avec les publications de Tesla et Intel particulièrement attendues. La situation a également alimenté les doutes sur un possible emballement du marché pour les valeurs liées à l'intelligence artificielle. En toile de fond, les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine continuaient de peser, le président américain ayant averti que sa rencontre avec son homologue chinois pourrait ne pas avoir lieu, ajoutant à la volatilité.