Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a "pris acte" de cette décision, y voyant la preuve de "l'absolue nécessité de construire un chemin collectif vers un compromis budgétaire". Le gouvernement maintient son objectif de réduire le déficit public sous les 3% du PIB d'ici 2029, malgré une dette publique qui avoisine les 3 500 milliards d'euros. L'abaissement de la perspective intervient alors que les débats sur le projet de loi de finances pour 2026 sont particulièrement houleux à l'Assemblée nationale, le Parti socialiste menaçant de déposer une motion de censure. Des économistes comme Paul Chollet du Crédit mutuel Arkéa notent que "les marchés traitent actuellement la dette française au niveau d’une note A ou A-", soit plusieurs crans en dessous de la notation de Moody's, indiquant que les investisseurs ont déjà intégré un risque plus élevé.