Ce sentiment généralisé sur les marchés trouve son origine dans les dernières données sur l'inflation américaine, jugées suffisamment rassurantes pour permettre à la Fed d'envisager un pivot monétaire. Pour les marchés actions, cette perspective est une aubaine : des taux plus bas augmentent la valorisation des bénéfices futurs des entreprises et rendent les placements en actions plus compétitifs face aux obligations.

C'est le principal facteur derrière le triple record observé à Wall Street.

Pour les matières premières, l'effet est tout aussi direct.

Dans le cas de l'or, des taux réels plus faibles diminuent le coût d'opportunité de détention du métal, qui ne génère aucun rendement, renforçant ainsi son attrait.

Les implications s'étendent également aux marchés des changes.

Selon Roxana Mitroi d'Edmond de Rothschild AM, "des taux Fed plus bas pourraient inciter les investisseurs européens à renforcer leurs couvertures contre le dollar", anticipant une dépréciation de la devise américaine consécutive à l'assouplissement monétaire. L'orientation future de la Fed est donc l'élément central que tous les investisseurs surveillent, son influence se propageant à toutes les classes d'actifs.