Cette prudence s'explique par un environnement économique complexe.

Si l'inflation, qui avait atteint un pic de 10,6 % en 2022, est revenue autour de l'objectif de 2 %, la zone euro fait face à de nombreux défis : les droits de douane américains, le conflit commercial sino-américain et les tensions sur l'approvisionnement en semi-conducteurs. De plus, la croissance du PIB au troisième trimestre est attendue "atone" et les conditions de crédit se sont resserrées de manière inattendue, freinant l'investissement. Alors que la Fed américaine a opté pour une deuxième baisse de taux cette année, la BCE préfère attendre.

Un débat sur un futur assouplissement pourrait s'ouvrir en décembre, mais Michel Martinez, chef économiste à la Société Générale, n'anticipe pas de baisse avant mars 2026.

La BCE devrait donc confirmer sa stratégie consistant à prendre ses décisions "réunion par réunion" en fonction des données disponibles.