La Réserve fédérale américaine (Fed) a procédé à une nouvelle baisse de ses taux directeurs, mais son président Jerome Powell a douché les espoirs d'un assouplissement monétaire soutenu. Son ton prudent concernant la réunion de décembre a semé le doute sur les marchés et tempéré l'optimisme des investisseurs. La banque centrale américaine a réduit ses taux d'un quart de point pour la deuxième fois consécutive, les ramenant dans une fourchette de 3,75% à 4%. Si cette décision était "largement anticipée" par les marchés, la conférence de presse qui a suivi a changé la donne.
Jerome Powell a clairement indiqué qu'une nouvelle baisse des taux en décembre n'était "pas garantie, loin de là".
Cette déclaration a été interprétée comme un signal restrictif, provoquant un recul des indices boursiers.
La décision n'a d'ailleurs pas fait l'unanimité au sein du comité de politique monétaire, révélant des "vues très différentes".
Un membre souhaitait une baisse plus agressive d'un demi-point, tandis qu'un autre s'opposait à toute baisse.
Selon Florian Ielpo de Lombard Odier IM, ces dissensions "contredisent la vision consensuelle" d'une Fed engagée dans une trajectoire de baisse continue.
Cette incertitude a contribué à la nervosité ambiante à Wall Street et a pesé sur les marchés européens.
En résuméMalgré une deuxième baisse de taux consécutive, le message de la Fed a été perçu comme restrictif. Les déclarations prudentes de Jerome Powell et les divisions internes ont remis en question la trajectoire de l'assouplissement monétaire, créant de l'incertitude pour les investisseurs.