Nvidia est entrée dans l'histoire financière en devenant la première entreprise au monde à dépasser les 5 000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Cette performance record, atteinte le mercredi 29 octobre, est portée par la demande explosive pour ses technologies, en particulier ses puces, qui sont au cœur de la révolution de l'intelligence artificielle. Cette valorisation astronomique, qui représente désormais le double de la valeur de toutes les entreprises du CAC 40 réunies, témoigne de la position hégémonique de la multinationale américaine sur le marché de l'IA. La montée fulgurante de Nvidia a été alimentée par des investissements massifs et des contrats en cascade, comme la livraison de 260 000 puces IA en Corée du Sud.
Cependant, cette ascension spectaculaire suscite également des inquiétudes.
Plusieurs analystes et institutions financières, dont la Banque d'Angleterre, commencent à avertir sur les risques d'une « bulle de l'IA ». Ils soulignent que les valorisations des actions du secteur semblent « étirées » et atteignent des niveaux comparables au pic de la bulle Internet du début des années 2000. L'analyste Susana Cruz de Panmure Liberum note qu'une part importante de la valeur du marché américain repose sur une « composante spéculative » liée aux attentes de dépenses futures dans l'IA, sans preuve claire de gains de productivité généralisés.
Cette situation crée un dilemme, notamment pour les gouvernements qui encouragent l'investissement des particuliers, car une correction soudaine pourrait avoir des conséquences importantes.
En résuméLe franchissement du cap des 5 000 milliards de dollars par Nvidia marque une étape historique, confirmant le rôle central de l'entreprise dans la révolution de l'IA. Néanmoins, cette valorisation extrême alimente des craintes croissantes de surchauffe et de formation d'une bulle spéculative, faisant peser un risque de correction sur les marchés.