La Banque Centrale Européenne a décidé de maintenir ses taux directeurs inchangés pour la troisième fois consécutive. Cette décision, prise lors de sa réunion du 30 octobre, a été justifiée par un ralentissement de l'inflation et une économie de la zone euro jugée plus résiliente que prévu. L'institution monétaire de Francfort a confirmé sa politique d'attentisme, laissant son taux de dépôt à 2 % et son taux de refinancement à 2,15 %. Cette pause monétaire s'inscrit dans un contexte où l'inflation dans la zone euro a très légèrement ralenti en octobre pour s'établir à 2,1 % sur un an, se rapprochant ainsi de l'objectif de 2 % de la BCE.
L'inflation sous-jacente, un indicateur clé pour les experts, est restée stable à 2,4 %.
La BCE estime que sa politique monétaire se trouve dans une « bonne position », la croissance économique de la zone euro s'étant montrée supérieure aux prévisions au troisième trimestre, limitant ainsi la pression pour de nouvelles baisses de taux. La présidente Christine Lagarde a néanmoins souligné que les perspectives d'inflation restaient « très incertaines » à moyen terme, citant notamment la volatilité de l'environnement commercial mondial.
L'institution se veut donc vigilante et a indiqué que ses prochaines décisions dépendraient des données économiques à venir, sans s'engager sur un calendrier précis. La majorité des analystes n'anticipent aucun ajustement des taux avant 2026, la BCE privilégiant la stabilité tant que la croissance se maintient et que les prix restent sous contrôle.
En résuméEn maintenant ses taux directeurs inchangés, la Banque Centrale Européenne a choisi la prudence et la stabilité. Face à une inflation qui se rapproche de sa cible et une économie qui résiste mieux qu'attendu, la BCE opte pour une pause, tout en restant attentive aux incertitudes économiques mondiales pour ses futures décisions.