Les indices américains ont subi des pertes significatives, marquant un coup d'arrêt après les récents records.

Le Dow Jones a perdu 1,65%, le S&P 500 a cédé 1,65% (ou 1,7% selon une autre source), et l'indice à forte coloration technologique, le Nasdaq, a reculé de 2,29%.

Ce mouvement baissier s'explique par plusieurs facteurs convergents.

D'une part, les investisseurs ont réévalué leurs anticipations concernant la politique de la Réserve fédérale. Des déclarations prudentes de plusieurs responsables de la Fed, comme Susan Collins de la Fed de Boston, ont semé le doute sur la probabilité d'une nouvelle baisse des taux en décembre.

Collins a affirmé que "la barre (était) plutôt haute" pour une détente à court terme, un sentiment partagé par son collègue Alberto Musalem.

Ces propos ont fait remonter le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, qui s'est inscrit autour de 4,12%. D'autre part, le marché a montré des signes de nervosité face aux valorisations élevées des géants de la technologie, qui ont lourdement pesé sur les indices. L'analyste Jose Torres d'Interactive Brokers a souligné que les investisseurs "concentrent désormais leur attention sur les valorisations élevées des valeurs technologiques".

La fin du "shutdown" budgétaire, bien que positive, a été reléguée au second plan, devenant un événement de type "on achète la rumeur et vend la nouvelle", déjà intégré dans les cours.

Le marché se tourne maintenant vers la publication des données économiques qui ont été retardées, créant une période d'incertitude.