L'optimisme des investisseurs quant à une nouvelle baisse des taux directeurs de la Fed a été douché par une série de commentaires restrictifs. Susan Collins, présidente de la Fed de Boston, a clairement indiqué que "la barre (était) plutôt haute" pour envisager une nouvelle détente à court terme, soulignant son désir de voir l'inflation décélérer "durablement". Un autre membre, Alberto Musalem, a renchéri en estimant que "la marge de manœuvre pour un nouvel assouplissement est limitée".
Ces propos font écho à ceux du président de la Fed, Jerome Powell, qui avait déjà affirmé qu'une détente supplémentaire était "loin d'être acquise".
En conséquence, les probabilités d'une baisse de taux en décembre, qui étaient quasi unanimes un mois plus tôt, sont désormais partagées, selon l'outil de suivi CME FedWatch.
Cette incertitude est exacerbée par le manque de données économiques fiables dû au "shutdown" de 43 jours. Comme le souligne Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, "les 43 jours sans données officielles ont laissé la Réserve fédérale (Fed) et les investisseurs dans le flou quant à l'état du marché du travail et aux tendances de l'inflation". Le marché attend donc avec fébrilité les prochains indicateurs, sachant que "ce sont les données (officielles) qui vont faire pencher la balance dans un sens ou dans l'autre".












