Alors que les marchés avaient initialement anticipé avec optimisme une ou plusieurs baisses de taux directeurs, le ton a changé. Plusieurs membres de l'institution monétaire ont adopté une posture plus réservée, semant le doute.
La présidente de la Fed de Boston, Susan Collins, a par exemple affirmé vouloir s'assurer que l'inflation décélère "durablement" avant d'envisager une baisse des taux, ajoutant que "la barre (était) plutôt haute" pour une détente à court terme. Ces déclarations ont eu un effet immédiat : "les investisseurs ont revu à la baisse leurs attentes concernant l'assouplissement de la politique monétaire de la Fed à court terme", notent les analystes de Natixis. La situation est complexifiée par le manque de données économiques fiables dû au récent "shutdown", qui a retardé la publication d'indicateurs clés.
La Fed "devra arbitrer avec un indicateur amputé, un handicap majeur alors que l'état du marché du travail reste central pour son scénario de taux", explique John Plassard de Cité Gestion Private Bank. En conséquence, les acteurs du marché, qui étaient quasi unanimes il y a un mois pour une baisse en décembre, sont désormais partagés.
Cette incertitude a provoqué un repli généralisé sur les places boursières, de Paris à New York.









