Au cours des derniers jours, la certitude des marchés quant à une politique monétaire plus accommodante de la part de la Fed s'est effondrée. La probabilité d'une baisse des taux directeurs lors de la réunion de décembre, qui était jusque-là majoritaire, est désormais passée sous le seuil des 50 %.
Ce revirement brutal a ravivé les tensions et l'imprévisibilité, deux éléments que les investisseurs détestent.
Plusieurs facteurs expliquent ce changement de cap.
D'une part, certains membres de la Réserve fédérale ont exprimé leurs inquiétudes face aux tensions persistantes sur les prix dans le secteur des services. D'autre part, la situation est complexifiée par un blocage budgétaire aux États-Unis, le plus long de l'histoire du pays, qui prive les investisseurs de statistiques officielles cruciales sur l'inflation et le chômage depuis plus de quarante jours. Ce manque de visibilité entretient le suspense et alimente la spéculation. L'impact sur les marchés a été direct : cette incertitude a été l'un des principaux facteurs de la "semaine de doute à Wall Street". En Europe également, le CAC 40, après une envolée, s'est replié "sur fond de diminution des espoirs de baisses de taux", passant même brièvement sous le seuil des 8 000 points.









