Les chiffres donnent le vertige : les huit plus grandes entreprises technologiques américaines, fortement exposées à l'IA, pèsent désormais 35% de l'indice S&P 500. Nvidia a elle-même dépassé les 5 000 milliards de dollars de capitalisation.
Cette concentration et cette croissance fulgurante ont alimenté les craintes d'une surchauffe.
Des analystes comme Ipek Ozkardeskaya de Swissquote Bank ont décrit l'écosystème de l'IA comme "une poignée d’entreprises qui s’échangent des milliards sans qu’on voie vraiment d’argent entrer depuis l’extérieur", suggérant une économie circulaire et auto-alimentée.
Cette méfiance a conduit plusieurs grands fonds d'investissement, tels que Bridgewater, Coatue Management ou encore SoftBank, à réduire leur exposition à Nvidia et à d'autres géants de la tech au cours des derniers mois.
Le débat oppose les tenants d'une véritable rupture technologique justifiant des investissements massifs, aux sceptiques qui pointent le risque d'une correction sévère si les promesses de rentabilité ne se matérialisent pas. Les résultats de Nvidia étaient donc un test crucial, capables de valider ou d'invalider, au moins temporairement, l'une de ces deux thèses.












