Les marchés financiers affichent un optimisme croissant quant à un assouplissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine dès le mois de décembre. Cet espoir de baisse des taux directeurs contraste cependant avec les mises en garde et la position divisée des responsables de la Fed. Un décalage notable s'est installé entre les anticipations des marchés financiers et la communication officielle de la Réserve fédérale américaine (Fed). Les opérateurs parient désormais « massivement » sur une première baisse des taux directeurs dès le mois de décembre, un espoir qui alimente les scénarios de rebond pour les marchés actions, y compris pour la Bourse de Paris. Cet optimisme ambiant, qui se traduit par une valorisation des actifs à risque, repose sur la conviction que le pic de l'inflation est passé et que la Fed va pivoter pour soutenir l'économie. Toutefois, cette lecture se heurte à la prudence affichée par l'institution monétaire.
Les responsables de la Fed restent divisés et continuent de marteler que leurs décisions dépendront des données économiques à venir, sans s'engager sur un calendrier précis. Ce hiatus entre les désirs du marché et la réalité potentielle de la politique monétaire constitue une source de risque majeure.
Un maintien des taux à leur niveau actuel par la Fed en décembre, ou même une communication jugée trop ferme (« hawkish »), pourrait provoquer une déception brutale.
Un tel scénario risquerait de « bouleverser les équilibres macroéconomiques », entraînant une correction sévère sur les actions et autres actifs sensibles aux conditions de crédit.
La fin de l'année s'annonce donc volatile, suspendue à la décision de la Fed.
En résuméUn décalage se creuse entre les marchés, qui anticipent avec ferveur une baisse des taux de la Fed en décembre, et la Réserve fédérale qui prône la prudence. Si cet espoir soutient actuellement les actifs à risque, une déception pourrait entraîner une forte volatilité et perturber les équilibres macroéconomiques.