Ces propos ont renforcé la conviction qu'un assouplissement monétaire était imminent.

Lundi, le gouverneur de la Fed, Christopher Waller, s'est montré favorable à une nouvelle réduction des taux avant la fin de l'année, exprimant des inquiétudes quant à un marché du travail "toujours fragile". Ses commentaires ont fait écho à ceux du président de la Fed de New York, John Williams, qui avait déclaré vendredi "continue(r) de voir de la marge pour un nouvel ajustement à court terme" des taux directeurs. Ces interventions ont été perçues comme un signal clair par les marchés, qui tablaient auparavant avec moins de certitude sur une pause de la Fed. Selon l'outil de suivi CME FedWatch, les investisseurs anticipent désormais majoritairement une baisse d'un quart de point de pourcentage en décembre, alors qu'ils n'étaient qu'une minorité à le penser la semaine précédente. Cette évolution a eu des conséquences directes sur les marchés d'actions, en particulier sur les valeurs de croissance et technologiques sensibles aux conditions de crédit, ainsi que sur le marché obligataire, où les taux se sont détendus. Ces déclarations ont pris le pas sur les craintes inflationnistes et ont placé la Fed au centre de l'attention, en attendant les prochaines données économiques qui pourraient confirmer ou infirmer cette nouvelle orientation.