Cette inquiétude est partagée par plusieurs analystes qui craignent une correction brutale des marchés.

Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière, la BCE a identifié plusieurs facteurs de risque majeurs provenant d'outre-Atlantique.

L'institution monétaire s'inquiète des "déficits budgétaires durablement élevés" des États-Unis, qui affaiblissent "le rôle de valeur refuge des bons du Trésor américain et le dollar américain". Mais l'alerte la plus forte concerne l'engouement autour de l'intelligence artificielle (IA), qui conduit à des valorisations boursières jugées excessives dans le secteur technologique américain et pourrait entraîner des corrections brutales. Le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, a souligné que "les marchés anticipent un scénario très favorable, dans lequel l'IA serait entièrement mise en œuvre et adoptée", et que la tâche de la banque centrale est d'"identifier les faiblesses possibles si ce scénario ne se réalise pas". Bien qu'il estime la situation non comparable à la bulle Internet des années 2000, le risque d'une crise financière majeure est redouté par de plus en plus d'analystes. Plusieurs articles font écho à cette préoccupation, évoquant une "accumulation préoccupante des risques" et posant la question d'un possible "krach du roi de l’IA", Nvidia. Cette situation rappelle à certains experts les pratiques qui ont mené à la crise financière de 2008, soulignant que la volatilité récente des marchés pourrait n'être qu'un symptôme de fragilités plus profondes.