Cette méfiance, partagée par plusieurs figures économiques de premier plan, pèse sur la performance des indices technologiques américains. Le débat sur une éventuelle surchauffe du secteur de l'IA s'intensifie, éclipsant la performance opérationnelle de ses leaders comme Nvidia. Les articles rapportent que des personnalités influentes, telles que le vice-président de la BCE, le dirigeant d'Alphabet et l'investisseur Michael Burry, ont tiré la sonnette d'alarme. Ce dernier, célèbre pour avoir anticipé la crise des subprimes de 2008, a même pris des positions à la vente sur Nvidia et Palantir, pariant sur un "dégonflement de la bulle sur l'IA". Les sources de cette inquiétude sont multiples : le recours massif à l'endettement pour financer les investissements colossaux des géants technologiques, les "niveaux de valorisation stratosphériques" de ces entreprises et la nature des contrats liant les différents acteurs de l'écosystème IA. Cette prudence généralisée a des conséquences directes sur les marchés.
Le S&P 500 et le Nasdaq s'apprêtent à clôturer le mois de novembre en territoire négatif, et les doutes sur la pérennité de la croissance de l'IA remettent en question la capacité du S&P 500 à progresser en 2026. La situation de Nvidia illustre parfaitement ce paradoxe : une entreprise aux fondamentaux robustes mais dont le cours est freiné par la peur d'une correction sectorielle majeure.











