Ils mettent en garde contre la formation d'une bulle spéculative majeure dans ce secteur, dont l'éclatement pourrait avoir des conséquences graves pour l'économie mondiale.
L'économiste Patrick Artus annonce sans détour "la crise financière qui vient", tandis que Ludovic Subran d'Allianz affirme que "tous les ingrédients d’une bulle sont là".
Le prix Nobel Joseph Stiglitz diagnostique lui aussi une "bulle boursière de l’IA" qui a "soutenu non seulement le marché boursier, mais l’ensemble de l’économie".
Il prévient que, comme toutes les bulles, "celle-ci éclatera tôt ou tard" et que "l’effondrement sera inévitablement largement ressenti".
Son confrère Paul Krugman, également lauréat du Nobel, abonde dans ce sens, considérant que "l’IA est effectivement en pleine bulle spéculative".
Même s'il ne pense pas qu'une crise soit imminente, il rappelle qu'il ne le pensait pas non plus en 2007 et alerte : "Attention, la FED ne sauvera pas l’IA".
Ces avertissements sont corroborés par un article du site Project Syndicate où six économistes, dont le prix Nobel Simon Johnson, soulignent les risques multiples qui pèsent sur l'économie mondiale, citant "un secteur de l’IA en pleine effervescence" parmi les menaces majeures.
La crainte est que l'éclatement de cette bulle puisse "durablement plomber l’économie des États-Unis à la manière du Japon à la fin du siècle dernier".










