Cette baisse spectaculaire fait suite à l'annonce de deux incidents techniques distincts affectant son avion vedette, l'A320, ce qui a semé le doute sur sa capacité à atteindre ses objectifs annuels.
La "série noire" a commencé vendredi avec la révélation d'un problème de logiciel sur près de 6 000 A320, causé par des rayonnements solaires intenses, qui a nécessité une mise à jour en urgence. Bien que le groupe ait réagi rapidement, un second problème, jugé "plus grave", a été annoncé lundi : un "défaut de qualité sur des panneaux de fuselage" concernant des dizaines d'appareils en cours de production. Cette accumulation de mauvaises nouvelles a provoqué la panique des investisseurs.
Le principal risque pour Airbus est l'impact sur son carnet de livraisons.
Le groupe, qui visait la livraison de 820 avions en 2025, était déjà sous pression, n'ayant livré que 657 appareils à fin novembre.
Ces problèmes industriels rendent l'objectif "pratiquement impossible à relever" et pourraient contraindre Airbus à revoir ses indicateurs financiers à la baisse pour "sauver sa réputation de constructeur fiable et prudent". Bien que ces incidents n'affectent pas la sécurité des avions en circulation, contrairement aux déboires de son concurrent Boeing, ils soulèvent des questions sur la chaîne d'approvisionnement et le contrôle qualité.
Certains analystes conservent néanmoins une opinion favorable à long terme, soulignant un carnet de commandes de plus de 8 600 avions et une demande structurellement forte.












