Les performances ont été solides pour les trois plus grandes banques cotées au CAC 40 : Société Générale s'est octroyée 2,24% à 61,06 euros, BNP Paribas a progressé de 2,23% à 75,08 euros, et Crédit Agricole a gagné 1,57% à 16,84 euros.
Cette embellie s'explique principalement par les répercussions des anticipations de politique monétaire au Japon. Les investisseurs réagissent aux propos tenus par le gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Kazuo Ueda, qui ont renforcé la perspective d'une hausse des taux directeurs de l'institution dès sa prochaine réunion. Une telle décision mettrait fin à une longue période de taux ultra-bas au Japon et aurait des conséquences mondiales. Comme l'explique l'analyste Alexandre Baradez, une hausse des taux par la BoJ conduirait à "déboucler les opportunités de 'carry trade'", un mécanisme consistant à emprunter en yen à bas coût pour investir dans des actifs plus rémunérateurs à l'étranger. Ce phénomène de "transmission de liquidités" pousse à la hausse les taux obligataires américains et européens. Or, les banques profitent de taux plus élevés, car "les marges des banques sont contraintes par les taux faibles". Un redressement des taux leur permet de réaliser des "marges confortables sur la partie crédit", ce qui justifie l'engouement des investisseurs pour le secteur.











