Airbus a annoncé hier devoir réviser son objectif de livraisons pour l'année, le ramenant de 820 à 790 appareils. Cette décision fait suite à la découverte de "problèmes de qualité" sur des panneaux de fuselage de son modèle phare, l'A320. Normalement, une telle annonce aurait dû peser sur le cours de l'action. Pourtant, le titre a clôturé en progression de 4% à 198,12 euros.

Cette réaction contre-intuitive s'explique par plusieurs facteurs.

Premièrement, les analystes de RBC ont noté qu'"Airbus a indiqué conserver une forte confiance dans le maintien de ses objectifs financiers annuels", ce qui a rassuré le marché sur la rentabilité.

Ils estiment que "l'impact final du problème de qualité des panneaux métalliques sera limité".

Deuxièmement, l'entreprise a agi rapidement pour inspecter des milliers d'appareils, atténuant ainsi les craintes de perturbations majeures du trafic aérien mondial.

En qualifiant l'incident de "circonscrit", la direction a réussi à contenir l'inquiétude des investisseurs, qui ont finalement privilégié la résilience financière du groupe à la mauvaise nouvelle opérationnelle.