Cependant, l'attention principale ne se porte pas sur la décision elle-même, considérée comme acquise, mais sur les signaux futurs.

« Le plus intéressant sera le commentaire du président de l'institution, Jerome Powell », relève Mike O'Sullivan, économiste chez Moonfare. Le discours de M. Powell et la publication des projections économiques trimestrielles sont attendus pour obtenir des éclaircissements sur la politique à venir. Le comité de la Fed apparaît divisé. Romain Aumon, de Natixis IM, décrit deux camps : l'un, préoccupé par la « persistance de l'inflation dans les services », estime que « le mandat de stabilité des prix doit dorénavant primer sur celui du plein emploi », tandis que l'autre juge la « politique monétaire trop restrictive » face à une « dynamique conjoncturelle » jugée « trop fragile ».

Dans ce contexte, Christophe Boucher d'ABN AMRO s'attend à ce que Jerome Powell maintienne « une position relativement neutre, en évitant toute indication spécifique sur la trajectoire future ».

Cette incertitude a maintenu les investisseurs sur la réserve, attendant de voir comment la Fed compte naviguer entre le contrôle de l'inflation et le soutien à l'emploi dans les mois à venir.