Ce mouvement reflète les craintes croissantes des investisseurs concernant les niveaux de valorisation élevés et la rentabilité à court terme des investissements massifs dans ce secteur.
La clôture en baisse de Wall Street lundi a été en partie attribuée à cette tendance.
Des entreprises comme Oracle et Broadcom ont récemment été sanctionnées. Oracle a vu son action chuter de plus de 17% depuis jeudi après des résultats jugés décevants, tandis que le carnet de commandes de Broadcom a été jugé insuffisant. Ces cas illustrent "les craintes de Wall Street sur les niveaux de valorisation de certaines des valeurs du secteur de l'IA et le scepticisme sur la possibilité de rentabiliser à court ou moyen terme les gigantesques investissements des dernières années". La question d'une potentielle bulle de l'IA est ouvertement débattue par les experts.
Si certains, comme Sophie Chauvellier, estiment qu'il ne s'agit pas d'une bulle à ce stade mais d'un "boom industriel majeur", ils reconnaissent la difficulté à "modéliser" le rendement des investissements. Mme Chauvellier souligne que "la circularité des investissements laisse penser que l’on n’est pas loin d’une bulle".
Wilfrid Galand met en avant deux incertitudes majeures : "la vitesse de rentabilisation des investissements massifs" et "le risque de crédit qui monte". Le marché semble désormais opérer une distinction plus nette entre les géants aux bilans solides, capables de financer leurs investissements, et les acteurs plus endettés ou dont la rentabilité est plus incertaine, comme Oracle.









