Cette décision, qui marque la quatrième pause consécutive, était largement anticipée par les observateurs et les marchés.

L'institution monétaire de Francfort a confirmé sa posture attentiste face à une situation économique complexe, marquée par une inflation qui, bien que toujours élevée, montre des signes de modération, et des perspectives de croissance fragiles. Le maintien du taux de dépôt à 2 %, son niveau depuis juillet, signale que le Conseil des gouverneurs juge le resserrement monétaire opéré jusqu'à présent suffisant pour ramener l'inflation vers sa cible de 2 % à moyen terme.

Cette stabilité était attendue et n'a donc pas provoqué de remous sur les marchés, qui l'avaient déjà intégrée dans leurs cours.

Selon Nicolas Forest, CIO de Candriam, ces annonces, globalement conformes aux attentes, indiquent que "les taux devraient rester stables au cours de l'année prochaine". La décision de la BCE a été perçue comme un signe de confiance dans la trajectoire désinflationniste en cours, tout en reconnaissant la nécessité de ne pas freiner davantage une économie déjà au ralenti. La conférence de presse qui a suivi a été scrutée de près pour déceler d'éventuels indices sur la future trajectoire des taux, mais l'heure semble être à la consolidation plutôt qu'à de nouveaux ajustements.