Dans un premier temps, la réaction a été unanimement positive.

Comme l'a résumé Kevin Thozet, membre du comité d'investissement chez Carmignac, les marchés d'actions "prennent pour argent comptant ces chiffres".

Cette interprétation directe s'explique par le fait que ces données valident le scénario d'une "économie américaine résiliente avec une désinflation sur la bonne voie".

Pour les investisseurs, cela signifie que la Réserve Fédérale pourrait avoir réussi son pari d'un atterrissage en douceur, justifiant ainsi un regain d'appétit pour les actifs risqués comme les actions.

Cependant, une analyse plus approfondie appelle à la prudence.

M. Thozet a lui-même tempéré cet enthousiasme en rappelant que les statistiques avaient été compilées durant le "shutdown" du gouvernement américain, ce qui pourrait affecter leur fiabilité.

De plus, Ipek Ozkardeskaya de Swissquote Bank a souligné que l'inflation, bien qu'en baisse, "reste tenace et au-dessus de l'objectif de la banque centrale américaine".

Cette persistance rendrait "irréaliste un taux directeur à 1%" comme le suggèrent certaines personnalités politiques, sans risquer une nouvelle flambée des prix.

La réaction du marché est donc un mélange d'optimisme à court terme et de conscience que le combat contre l'inflation n'est pas encore totalement gagné.