La publication prochaine de ses résultats annuels est attendue comme un baromètre crucial, non seulement pour le groupe, mais aussi pour l'ensemble du secteur du luxe et la tendance de l'indice parisien. Le parcours boursier récent de LVMH a été remarquable, avec un rebond de 24% du titre sur les trois derniers mois, surpassant d'autres acteurs du luxe comme Kering (+19%). Cette envolée a été largement alimentée par les ventes du troisième trimestre, qui ont dépassé les attentes en renouant avec une croissance organique de 1%.

Ce chiffre, porté par un "redressement prometteur de la zone Asie (hors Japon)", a déclenché une vague d'optimisme.

Désormais, tous les regards sont tournés vers le quatrième trimestre pour confirmer cette "inflexion de tendance". La base de comparaison est cependant moins aisée que pour le trimestre précédent. Les analystes surveilleront de près la division "mode & maroquinerie" (Louis Vuitton, Dior), qui représente près de la moitié du chiffre d'affaires et les deux tiers du résultat opérationnel, et qui était encore en léger retrait de 2% au troisième trimestre. Le secteur de la joaillerie, avec la marque Tiffany, semble quant à lui mieux tirer son épingle du jeu. Le consensus de marché, agrégé par Factset, anticipe des revenus de 22,31 milliards d'euros pour le dernier trimestre, un chiffre qui pourrait être affecté par des effets de change défavorables liés à la dépréciation du dollar. Pour 2026, le marché table sur une reprise, avec une hypothèse de valorisation à 26 fois les bénéfices, légèrement au-dessus de sa moyenne historique, signe que le redressement est déjà en partie intégré dans les cours.